La Région Rhône-Alpes dispose pour la première fois d'un Schéma de Développement du Tourisme et des Loisirs pour la période 2008-2013. Vous le trouverez ci-dessous avec l'acronyme SRDTLRA, c'est-à-dire Schéma de Développement du Tourisme et des Loisirs Rhône-Alpes.
Après deux ans d’un travail de terrain qui a consisté à faire le tour des départements rhônalpins à la rencontre des professionnels, institutionnels et citoyens, la Région Rhône-Alpes a adopté son premier Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs le 11 avril 2008. « La large concertation engagée nous a permis de bien sentir les besoins des uns et des autres et de mesurer les attentes de chaque territoire, rappelle Sylvie Gillet de Thorey, Vice-présidente du Conseil régional Rhône-Alpes, déléguée au Tourisme et à la Montagne. Le schéma, qui comporte trois axes principaux, représente les attentes des professionnels, des utilisateurs et des Rhônalpins qui sont près de 50% à partir en vacances en Rhône-Alpes, région dans laquelle le tourisme représente 100 000 emplois directs, autant d’indirects, 35 000 saisonniers (équivalent temps plein) et 149,6 millions de nuitées en 2007 ». Visant à favoriser le développement de ce secteur qui représente 7% du PIB rhônalpin, le Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs de Rhône-Alpes met l'accent sur trois axes stratégiques :
- un tourisme facteur d'attractivité, d'emploi et de développement territorial équilibré,
- un tourisme solidaire et accessible à tous,
- et un tourisme engagé dans la valorisation de l'environnement.
Le choix qui a été fait est de de soutenir le tourisme de proximité, de structurer une offre quatre saisons, des projets innovants et de qualité, en préservant les espaces et ressources naturelles. Il s'agit de mettre en oeuvre un tourisme durable. Le premier axe concerne le rôle économique du tourisme, facteur de développement durable des territoires, avec le soutien à l'innovation,à la qualification et à la création d'entreprises, la professionnalisation des acteurs et l'amélioration des conditions de vie des saisonniers. Le second axe traite d'un tourisme solidaire et accessible à tous. Il s'agit d'une accessibilité physique, avec la mise en place de Contrats de Territoire de Tourisme et de Loisirs Adaptés, mais l'accessibilité s'entend également sur le plan social, afin de favoriser l'accueil des publics à revenus modestes en ciblant plus particulièrement les familles et les jeunes. Le troisième axe consiste à faire que le tourisme soit un facteur de développement durable des territoires et s'engage dans la valorisation de l'environnement. Pour ce faire, la Région joue la carte du tourisme des quatre saisons en diversifiant notamment l'offre des stations de moyenne montagne pour qu'elles soient moins dépendantes du produit neige. Pour permettre cette profonde évolution, la Région a prévu l'accompagnement des acteurs sur le plan de l'ingénierie touristique avec l'aide de la Direction de l'Ingénierie, du « chèque d'expertise tourisme » pour l'adaptation, la réhabilitation, le repositionnement des hébergements touristiques pris en charge à hauteur de 100% par la Région pour des dossiers supérieurs à 10 000 €. Enfin, un appel à projet « innovation » a été lancé pour favoriser la mise en œuvre de projets nouveaux. Parmi ceux-ci, les projets écotouristiques et les projets de territoire éco-touristique pourront être aidés. Le schéma n'en oublie pas pour autant les autres aspects traditionnels du tourisme. « Pour la réhabilitation des hôtels familiaux, nous avons souhaité que l'attribution des aides se fasse au niveau des territoires par l'intermédiaire des CDRA (Contrats de Développement Rhône-Alpes) », précise Sylvie Gillet de Thorey. En effet, ce dispositif permettra d'assurer une cohérence au sein du territoire et permettre une adaptation au contexte et aux priorités locales.
Le SRDTLRA devient donc le document de référence des actions menées par la Région Rhône-Alpes en matière de développement touristique durable, afin de : s'inscrire dans le contexte évolutif et concurrentiel du tourisme (nouvelles destinations, nouvelle attentes, changements climatiques, ...) , clarifier les rôles et missions des intervenants en région, faire un bilan d'étape des interventions existantes. Pour appuyer l'un de ses principaux secteurs économiques, la Région dispose d'un budget annuel de 29 millions d'euros affecté à l'investissement et au fonctionnement pour la mise en œuvre de sa nouvelle politique touristique.