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L’ensemble des indicateurs relatifs à l’activité touristique affiche une dynamique positive. L’hébergement collectif pour mineurs en Auvergne-Rhône-Alpes conserve en 2024 un équilibre maitrisé. L’étude annuelle menée par G2A dresse un panorama de la fréquentation d’un secteur en constante adaptation.
De décembre 2023 à novembre 2024, G2A a, de nouveau, conduit une enquête sur 551 établissements, représentant une capacité d’accueil de plus de 53 000 lits. Le taux de réponse de 71 %, en progression par rapport à l’année 2023 témoigne d’un intérêt croissant des structures pour ce suivi. Si certaines fermetures ont été constatées, notamment en Isère, elles sont compensées par des ouvertures en Savoie et Haute-Savoie.
Avec une capacité moyenne de 96 lits par établissement, les centres de vacances restent majoritaires, en terme de typologie d’hébergements, avec une offre concentrée sur la Savoie et la Haute-Savoie qui totalisent 65 % des lits.
4,5 millions de nuitées, une fréquentation en léger recul
En 2024, les structures de la région ont enregistré environ 4,5 millions de nuitées, soit une baisse de 2,5 % par rapport à 2023. Si la tendance reste globalement stable sur trois ans, certains départements accusent un repli marqué : –8 % en Isère, –52 % dans le Rhône. En cause : la hausse du coût du transport, l’inflation, le manque d’enneigement, la diminution des effectifs dans les groupes de mineurs etc.
À l’inverse, la Savoie, l’Ardèche ou encore le Cantal connaissent une progression, portée par des réorganisations internes ou des travaux d’agrandissement.
Les établissements tendent à diversifier leurs périodes d’activité, avec une hausse des ouvertures en hiver et à l’automne. Le printemps et l’été restent des saisons de forte affluence, mais l’arrière-saison séduit de plus en plus, et notamment les seniors, sportifs, groupes adultes.
En effet, la fréquentation adulte progresse significativement, représentant désormais 38 % des nuitées. Les colonies de vacances dominent en été, alors les séjours scolaires prévalent en hiver, bien qu’en recul sur certaines périodes. L’automne se révèle particulièrement dynamique, atteignant un niveau jamais égalé jusqu’ici.
Les professionnels interrogés expriment une satisfaction en hausse, mais aussi une polarisation des ressentis : les très satisfaits sont plus nombreux, tout comme les insatisfaits. Le niveau de confiance progresse également, avec une augmentation significative des réponses « très confiantes ». Les principaux freins évoqués restent inchangés : coût du transport, baisse de la fréquentation, incertitudes climatiques.
Un CA en hausse, des appels d’offres peu sollicités, des effectifs en baisse
En 2024, le secteur génère un chiffre d’affaires estimé à 244 millions d’euros, en légère progression par rapport à 2023 malgré la baisse de fréquentation.
Près de 6 structures sur 10 ne répondent jamais à des appels d’offres, en raison d’un manque de temps ou de moyens humains. Cependant, pour les établissements qui répondent aux marchés publics, l’activité générée peut représenter jusqu’à 19 % de leur chiffre d’affaires.
Quant aux effectifs, on enregistre 5 salariés permanents en moyenne par structure (contre 6 en 2023) et 8,6 saisonniers (contre 11,5). La part des saisonniers reste majoritaire (62 %).
Perspectives 2025 : consolider, ajuster, accompagner
L’étude révèle que si l’offre reste stable, elle est soumise à de fortes pressions, qu’elles soient économiques, climatiques ou sociales. Le développement des clientèles adultes, l’extension des périodes d’ouverture et le besoin en formation des professionnels sur les problématiques spécifiques au secteur demeurent des enjeux centraux pour l’avenir.
Le questionnaire 2025 est actuellement en cours d’actualisation. Le lancement de l’enquête est prévu pour juin prochain.
